Compte rendu de la 10e rencontre des marcophiles du Grand Ouest aux Ponts-de-Cé le 18 mars 2023

Le 18 mars 2023 s’est tenue la dixième rencontre des marcophiles du Grand Ouest organisée par l’Association des Anciens Élèves de l’École Communale des Ponts-de-Cé qui a invité les membres de l’Union Marcophile à participer et présenter sous forme de conférences des pièces ou sujets marcophiles divers.

25 participants étaient présents à cette deuxième rencontre : 16 membres de l’UM et 9 membres de diverses associations philatéliques du Grand Ouest.

Dans son mot de bienvenue, le Président de l’Amicale Philatélique des Ponts de Cé, Jean-Yves Canevet, remercie les  participants à cette journée dont la présence montre l’intérêt qu’ils portent à ce genre de manifestation.

L’organisateur, Luc Guillard remercie Yves Canevet et Jean-Marc Roby pour leur accueil, leur organisation puis présente le programme de la journée axé sur un tour de table des participants pour apprendre à mieux se connaître et cerner les centres d’intérêt de chacun et sur les dix conférences au programme, quatre le matin et six  l’après-midi.

La première conférence présentée par Jean-Marc Roby nous propose un superbe ensemble de mentions et marques d’origine des XVIIe et XVIIIe siècle de la province d’Anjou dont la plupart améliorent nettement les premières dates recensées référencées, en particulier une lettre d’Angers en port payé de 1684, une autre en déboursé de 1755.

La seconde conférence de Frans Jorissen nous retrace l’histoire des cartes postales des Pays-Bas des années 1870-1880 et présente les différents essais de 1871, les différents modèles, les cartes avec réponse payée et bien sûr les différents tarifs en régime intérieur, colonial et international avec ou sans complément en timbres-poste, avant et après la création de l’UGP et UPU. Nous avons remarqué en particulier une carte envoyée par exprès de 1876.  

La troisième conférence de Gilbert Long nous invite au sein des différents services du Corps expéditionnaire Américain en Anjou de 1917 à 1919. Présentation fort agréable, richement illustrée en cartes postales et photos des lieux mis à la disposition du Corps (Angers, Saumur, Cholet, Baugé). Une lettre en particulier portant le killer 18 de Saumur (utilisé peu de temps car cet A.P.O. sera renuméroté 718 pour éviter toute confusion avec les numéros des secteurs postaux français) a retenu notre attention.

La quatrième présentation de cette matinée est assurée par Yvon Coquin qui nous présente les différents messages apposés sur le courrier traité par les machines de tri industriel petit format depuis l’ajout d’une d’intelligence artificielle pour la reconnaissance des adresses. Etaient présentées une lettre d’Espagne pour la France comportant la mention bilingue « Défaut d’accès ou adressage », des lettres avec l’adresse rectifiée ou complétée pour faciliter le tri : rue ou boite postale ou case postale précisées et un exemple de pli d’entreprise retourné à l’envoyeur dont l’adresse est inscrite au recto.    

Suit un repas bien mérité et convivial « La Cantine de Cé » ouvert spécialement pour nous accueillir.

L’après-midi reprend avec « L’utilisation des timbres-poste au type Lauré dans les relations postales entre la France et l’Europe », présentée par André Métayer principalement avant la mise en œuvre de l’UGP, bien illustrée par des cartes des Etats et Empires de cette époque pour expliquer les tarifs et taxes en vigueur. Superbe sélection de pièces avec des affranchissements composés, multiples et des taxes pour des destinations et voies utilisées variées dont certaines fort rares : ballons montés à destination de l’Angleterre et Copenhague, lettres à destination de la Céphalonie en Grèce, de l’Albanie, de Riga dans l’Empire russe, etc. ainsi qu’une lettre de Côme pour la France réaffranchie et réexpédiée à Madrid. 

Puis vient une présentation de Gregory Chouteau sur l’entrée de la France dans l’UGP et les conséquences sur les lettres, les cartes postales, les objets à prix réduits, les envois recommandés et les envois en franchise postale à destination de l’étranger de 1876 à 1878. Présentation richement illustrée par des lettres choisies aux tarifs avant et après l’entrée de la France dans l’UGP pour des destinations identiques en Europe, vers les pays d’outre-mer, dans les rayons limitrophes, les colonies françaises et vers les pays encore hors UGP. Sont également illustrés les traitements des lettres non ou insuffisamment affranchies.

Dominique Reynaud nous présente les activités de la section Atelier de la Poste en milieu rural de l’Union Marcophile à travers le fichier du relevé des lettres-timbres, de sa composition et fait appel aux volontaires pour l’enrichir pour les départements sans antennes. Puis il nous invite dans le site de l’UM pour nous faire découvrir l’accès à la base de sauvegarde documentaire, son contenu alimenté par les recherches des adhérents de l’UM afin de préserver celles-ci de l’oubli et de la perte pour les marcophiles futurs.

Jacques Rotureau nous initie de l’holographie à la 3D en nous définissant les principes techniques de fonctionnement et leurs illustrations dans la philatélie par des cartes postales américaines de 1906 utilisant la technique de l’impression lenticulaire puis l’impression de deux images différentes visibles à tour de rôle par le changement de l’orientation de la carte. En France les timbres-poste Philexfrance 1999, coupe du monde de rugby 2007 et le bloc 150e anniversaire du premier timbre-poste de France illustrent ces technologies et le savoir-faire de l’Imprimerie de Périgueux.

Didier Galagain nous propose ensuite des mini-études sous forme d’enquêtes pour expliquer des affranchissements typographiques de journaux : l’utilisation des timbres mobiles à 5c pour journaux et affiches, l’annulation typographique en allemand gothique du timbre mobile à 2c du Journal d’Alsace bilingue, ainsi que l’emploi atypique de chiffres-taxe.

Pour terminer les présentations, Luc Guillard nous fait voyager dans les empreintes de la machine préparatoire du courrier Toshiba TSC 1000 de 2015 à 2023 en expliquant le fonctionnement de cette machine, ses règles de gestion et l’évolution des empreintes par l’ajout en 2015 du numéro d’ordre des machines dans une même Plateforme Industrielle du Courrier (PIC) puis l’ajout, suite à des essais en 2021 et 2022 à la PIC de Orvault Nantes de la nature de l’envoi dans les empreintes : EC pour Ecopli, LV pour lettre Verte et PR Prioritaire pour les Lettres Prioritaires et le courrier International. Il termine sa présentation par l’incidence de ces mentions au premier janvier 2023 avec la suppression des envois Lettre Prioritaire et Ecopli et l’apparition du nouveau service Lettre Service Plus.

La journée se termine à 16h30 par des échanges d’informations entre les participants. 

En guise de conclusion, nous remercions chaleureusement les organisateurs qui ont œuvré au bon déroulement de cette journée : Jean-Yves Canevet et Jean-Marc Roby.

 

Vue partielle des participants à la dixième rencontre des marcophiles du Grand Ouest.

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