À l’Académie de philatélie en février 2015

academieÀ l’Académie de philatélie, Jérôme Castanet a fait une conférence intitulée “Relations internationales entre 1849 et 1879, règles de taxation et d’affranchissement” en abordant, pour cette première partie, le courrier circulant à l’intérieur de l’Europe avant la création de l’Union générale des postes. Le but n’est pas de rentrer dans le détail de chaque convention postale passée entre les différents États européens mais de montrer l’évolution dans la manière de traiter le courrier.
Les premières conventions, signées après l’introduction des timbres-poste, prévoient un affranchissement libre. Mais il n’existe pas de prime à l’affranchissement et celui-ci n’est pas déduit en cas d’insuffisance, même si l’expéditeur pouvait, pendant six mois, réclamer à la poste le montant de l’affranchissement en timbres-poste, à la condition formelle d’apporter le courrier expédié. À partir de 1856, de nouvelles conventions sont signées. L’affranchissement reste libre, mais avec une prime à l’affranchissement qui est déduit en cas d’insuffisance.

1 CastanetLettre de Treffort le 19.11.50 à destination de Nivelles en Belgique, pesant jusqu’à 7,5 g, affranchie à 25 c au lieu de 40 c et taxée 4 décimes comme lettre non affranchie. Convention entre la France et la Belgique appliquée du 1er octobre 1849 au 31 mars 1858 © J. Castanet, DR.

En plus de ces deux grands principes de conventions, qui permettent d’expliquer la grande majorité du courrier, existent de nombreux cas particuliers, comme les réexpéditions, vraies ou fausses, le courrier officiel, le chargement d’office ou les imprimés… Les cartes postales sont traitées comme des lettres, la France ne passant aucune convention avant l’UGP permettant de faire bénéficier ces objets postaux d’un tarif réduit. Enfin, certaines conventions présentent des particularités qui leur sont propres, comme l’asymétrie initiale de la convention de 1850 entre la France et la Suisse ou le droit de factage dans la convention franco-espagnole… En cas d’insuffisance, l’affranchissement du courrier des bureaux du Levant à destination de l’Italie était déduit, ce qui n’était pas le cas pour les autres pays.

 

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